Il y a des poèmes, des dessins, des extraits de romans, des contes, des nouvelles, des chansons, des histoires sans paroles… et des qui mélangent tout. Il y a des histoires émouvantes et des histoires drôles, des poèmes qui riment et des poèmes qui ne riment pas, des contes du bout du monde et des contes du coin de la rue, des aventures d'autrefois et des aventures d'aujourd'hui, des récits fantastiques et des récits du quotidien… et des qui sont un peu tout ça. Il y a des dessins précis et des dessins fouillis, des dessins en couleurs et d'autres pas, de la peinture, des collages, du crayon, du pastel… Chacun y est allé de son grain de sel ou son grain de poivre, son filet de vinaigre ou sa cuillerée de miel. On peut lire dans l'ordre et au fil des âges, ou au hasard et au gré de ses envies. On peut lire à haute voix aux tout-petits ou savourer pour soi tout seul. On peut avoir peur, rire, être ému. Ça se dévore ou ça se déguste, on a le droit de goûter tous les plats et d'en reprendre tant qu'on veux. C'est un repas d'anniversaire. Car Gallimard jeunesse fête ses trente ans avec panache et ça donne… un livre jeunesse, forcément, qui réunit cinquante des meilleurs ouvrages que la maison a publiés depuis son origine. Au générique et pour la mise en scène (en vrac et juste pour donner une idée, parce qu'on ne peut pas citer tout le monde), il y a Marcel Aymé, Roald Dahl, Babette Cole, Jean Giono, Rudyard Kipling, Antoon Krings, Pef, Charles Perrault, Beatrix Potter, Jacques Prévert, Saint-Exupéry… Côté acteurs, c'est joyeusement hétéroclite : en tournant vite les pages, on peut s'amuser à faire défiler en un drôle de cortège le monstre poilu, les trois petits cochons, le prince de Motordu, le cauchemar du placard, l'énorme crocodile, le Petit Prince et Pierre Lapin. C'est dire qu'il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges à partir de 2 ans – et même un peu avant et sans limite après. C'est rien que du bonheur. --Pascale Wester